ROUCOURT -
L’intercommunale Ipalle se lance dans l’énergie éolienne. Avec, pour la
première fois, un projet 100 % public, sur Roucourt et Thumaide.
C’est avec une quasi unanimité que, mercredi soir, le conseil d’administration d’Ipalle a dit oui
à un projet éolien de cinq mâts. En Hainaut occidental, et peut-être
même en Wallonie, c’est la première fois qu’on a un montage à 100 %
public.
Spécialisée dans le traitement des déchets et l’épuration des eaux, Ipalle sera associée à l’intercommunale Ideta, en charge du développement économique, qui avait déjà développé des projets éoliens dans ses zonings, en partenariat avec d’autres acteurs.
Dans le projet qui nous occupe, Ipalle sera majoritaire. Ideta aura des parts. Entre 0 et 25 % des parts seront ouvertes aux citoyens.
1. Au lieu-dit Moulins Saint-Roch Le territoire sur lequel l’intercommunale a jeté son dévolu est situé sur le lieu-dit Moulins Saint-Roch,une plaine agricole délimitée par la N50 au nord, l’autoroute de Wallonie au sud, la N60 à l’ouest et la rue de Péruwelz à l’est. Qui dit moulins(dont il subsiste quelques vestiges), dit présence de vent… Le territoire convoité se trouve essentiellement sur Roucourt, le reste sur Thumaide. Il offre plusieurs avantages. Primo, il permettra aux mâts d’épouser les lignes de forces du paysage, un critère qui sera bientôt une contrainte. Secundo, il répond aux impositions liées à la proximité des habitations : il faut une distance minimale de 450 mètres entre les maisons et les mâts. Tertio, le terrain se trouve tout près du futur parc industriel Polaris piloté par Ideta, qui s’implantera de l’autre côté de l’autoroute, qui sera marqué écozoning, et qui aura donc recours à des énergies renouvelables.
2. Cinq mâts Le projet envisage un parc éolien de cinq mâts. Pales comprises, un mât mesure 150 mètres de haut. Il faut compter un investissement de l’ordre de 3 millions € par mât. Chaque mât a besoin d’environ 15 ares de terrain. L’acquisition des terrains ne se fera pas par expropriation mais via un accord avec les exploitants. On ignore encore où ils seront plantés exactement : c’est l’étude d’incidence qui le déterminera. Le parc produira de l’électricité pour 6 000 ménages. À titre de comparaison, l’incinérateur d’Ipalle tout proche fournit de l’électricité à 30 000 ménages. Pourquoi le secteur privé ne s’est-il jusqu’ici pas intéressé aux Moulins Saint-Roch ? « Un opérateur commeWindvision préfère les grands parcs, d’au moins dix mâts » répond-on à Ipalle, dont le propre parc peut-être considéré comme moyen.
3. Réunion d’info le 3 mai Une réunion publique d’information a d’ores et déjà été fixée au jeudi 3 mai, à 18 h, à la maison de village de Braffe. Elle lancera l’étude d’incidences, dont la procédure devrait durer un an environ. Puis il y aura la demande de permis, les éventuels recours, l’appel d’offres etc. Difficile donc de dire quand on pourra voir le premier moulin Saint-Roch du XXIe siècle.¦
Source: lavenir - François descy
Spécialisée dans le traitement des déchets et l’épuration des eaux, Ipalle sera associée à l’intercommunale Ideta, en charge du développement économique, qui avait déjà développé des projets éoliens dans ses zonings, en partenariat avec d’autres acteurs.
Dans le projet qui nous occupe, Ipalle sera majoritaire. Ideta aura des parts. Entre 0 et 25 % des parts seront ouvertes aux citoyens.
1. Au lieu-dit Moulins Saint-Roch Le territoire sur lequel l’intercommunale a jeté son dévolu est situé sur le lieu-dit Moulins Saint-Roch,une plaine agricole délimitée par la N50 au nord, l’autoroute de Wallonie au sud, la N60 à l’ouest et la rue de Péruwelz à l’est. Qui dit moulins(dont il subsiste quelques vestiges), dit présence de vent… Le territoire convoité se trouve essentiellement sur Roucourt, le reste sur Thumaide. Il offre plusieurs avantages. Primo, il permettra aux mâts d’épouser les lignes de forces du paysage, un critère qui sera bientôt une contrainte. Secundo, il répond aux impositions liées à la proximité des habitations : il faut une distance minimale de 450 mètres entre les maisons et les mâts. Tertio, le terrain se trouve tout près du futur parc industriel Polaris piloté par Ideta, qui s’implantera de l’autre côté de l’autoroute, qui sera marqué écozoning, et qui aura donc recours à des énergies renouvelables.
2. Cinq mâts Le projet envisage un parc éolien de cinq mâts. Pales comprises, un mât mesure 150 mètres de haut. Il faut compter un investissement de l’ordre de 3 millions € par mât. Chaque mât a besoin d’environ 15 ares de terrain. L’acquisition des terrains ne se fera pas par expropriation mais via un accord avec les exploitants. On ignore encore où ils seront plantés exactement : c’est l’étude d’incidence qui le déterminera. Le parc produira de l’électricité pour 6 000 ménages. À titre de comparaison, l’incinérateur d’Ipalle tout proche fournit de l’électricité à 30 000 ménages. Pourquoi le secteur privé ne s’est-il jusqu’ici pas intéressé aux Moulins Saint-Roch ? « Un opérateur commeWindvision préfère les grands parcs, d’au moins dix mâts » répond-on à Ipalle, dont le propre parc peut-être considéré comme moyen.
3. Réunion d’info le 3 mai Une réunion publique d’information a d’ores et déjà été fixée au jeudi 3 mai, à 18 h, à la maison de village de Braffe. Elle lancera l’étude d’incidences, dont la procédure devrait durer un an environ. Puis il y aura la demande de permis, les éventuels recours, l’appel d’offres etc. Difficile donc de dire quand on pourra voir le premier moulin Saint-Roch du XXIe siècle.¦
Source: lavenir - François descy
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