Sainte-Ode. La Roche devrait suivre. Et après ? Face à cette déferlante, la Province de Luxembourg, via la députée Isabelle Poncelet en charge du développement durable, a décidé de créer un Gapper (Groupement des acteurs provinciaux pour la promotion des énergies renouvelables). Un outil de participation publique et citoyenne. Car Eole attise les envies de grands promoteurs, et il y a peu de retombées sonnantes pour les communes. Ce colloque fera le point sur « L’avenir éolien en Luxembourg », en partenariat avec la FGTB qui a organisé ces derniers mois des conférences sur les crises tous azimuts, mais qui ne veut pas en rester aux seuls constats. «Il faut promouvoir des alternatives, note Jean-François Gerkens. Chacun peut être acteur de notre société. L’éolien n’est pas la panacée mais fait partie d’un ensemble de synergies. Il y a peu de parcs en Luxembourg, mais cela se développera demain. Il faut informer le maximum d’acteurs, avec l’objectif de garder les bénéfices ici. L’éolien représente de lourds investissements, mais aussi beaucoup de gains en retour. C’est un gisement énorme pour les communes, voire les citoyens. Il faut permettre aux gens de développer l’éolien citoyen tout en évitant le développement anarchique. »D’où ce « Gapper » qui concerne toutes les énergies renouvelables. En juin, un appel a été lancé aux communes et 19 ont décidé d’adhérer au principe. Seule Gouvy s’y est opposée. « Il faut planifier les projets à l’échelle provinciale, car l’enjeu paysager est énorme, note la députée. Et si des communes ne peuvent avoir des éoliennes, pour cause de survol militaire, elles pourraient investir dans une autre commune. »
La société CSD va réaliser d’ici fin 2009 une étude des vents sur la province, pour déterminer les meilleurs sites, en croisant toutes les contraintes. La suite. « Il s’agira de créer une coopérative de taille provinciale dans laquelle les communes pourraient investir dans des projets. » ■ JEAN-LUC BODEUX lesoir 13 novembre 2009
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