ce n'est pas un poisson d'avril, c'est dans le journal lacroix du 07/04/2011 18:18
http://www.la-croix.com/GDF-Suez-veut-developper--l-eolien-participatif-/article/2461702/4079
GDF Suez veut développer «l'éolien participatif»
Le groupe, qui conforte sa place de numéro un de l'éolien en France en inaugurant un nouveau parc dans la Marne, veut intéresser financièrement les habitants
Les éoliennes de Saint-Seine-l'Abbaye (AFP/Jeff Pachoud)
GDF Suez veut accélérer sa montée en puissance dans les énergies renouvelables en France. Le géant gazier a inauguré la semaine du 4 avril un parc éolien de 75 mégawatts (MW) à Germinon (Marne), l'un des plus importants de l'Hexagone, qui doit produire l'équivalent de la consommation électrique annuelle de 265 000 personnes.
Le groupe dispose aujourd'hui d'un parc de 922 MW en France (l'ordre de grandeur d'un réacteur nucléaire), avec 519 éoliennes et se présente comme le premier acteur sur le territoire, avec 16 % du marché, ainsi que le premier investisseur.
« Nous voulons doubler de taille dans l'éolien avec 2 000 MW installés en 2016 », expliquait
le président de GDF Suez, Gérard Mestrallet, au mois de mars. À cela s'ajoutent les énormes projets dans l'éolien offshore, comme celui situé au large du Tréport (Seine-Maritime) avec son parc de 700 MW.
Un nouveau contexte énergétique
Le discours n'est pas nouveau. Le groupe est présent depuis plusieurs années déjà dans le secteur, au travers de ses différentes filiales, constituées à l'époque de Gaz de France et de Suez, comme Erelia, Maïa Eolis, la Compagnie du vent, Éole Génération ou encore CN'Air, filiale de la Compagnie nationale du Rhône.
Mais le message était jusqu'alors un peu brouillé par l'absence d'une marque unique. Le nouveau contexte énergétique, après la
catastrophe de la centrale de Fukushima et le retard probable, si ce n'est l'abandon, des ambitions nucléaires du groupe en France (une centrale dans la vallée du Rhône à l'horizon 2020), pourrait redonner de la visibilité à cette stratégie dans un proche avenir.
« Nous avançons à un rythme de marathoniens, mais notre démarche s'inscrit dans la durée », affirme Jean-Baptiste Séjourné, directeur délégué de la branche « Énergie France » du groupe, allusion aux multiples difficultés auxquelles doivent faire face les opérateurs pour implanter de nouvelles installations éoliennes, compte tenu des réticences locales.
Pour le parc de Germinon, par exemple, la concertation a débuté en 2003, durant donc près de huit ans, ce qui est la moyenne pour la réalisation des projets.
GDF Suez met en avant sa connaissance du terrain
Alors que l'État s'apprête à publier les schémas régionaux éoliens, censés rationaliser le développement du secteur, GDF Suez met aujourd'hui en avant sa connaissance du terrain et sa proximité historique avec les élus, au travers de ses agences locales et des nombreux emplois qu'elles créent, pour se distinguer de ses concurrents.
En Champagne-Ardenne, par exemple, le groupe dit avoir investi plus de 400 millions d'euros dans de nouvelles capacités électriques depuis 2008. « Beaucoup de collectivités ont été attirées par les engagements de certains développeurs qui leur ont promis monts et merveilles. Mais en cas de problème, les élus se retrouvent souvent face à des boîtes vocales », explique Jean-Sébastien Séjourné.
Pour faciliter le soutien des populations, le groupe cherche également à développer « l'éolien participatif ». En clair, les habitants sont intéressés financièrement au projet, structuré en société locale, dont ils deviennent des actionnaires minoritaires, avec des rendements garantis.
Pour le récent parc de 140 MW du Haut des Ailes, en Lorraine, cet actionnariat de terrain a ainsi permis de récolter 1,2 million d'euros, répartis entre 98 personnes.
Eviter les coûteux retards liés aux éventuels recours
Une somme peu importante comparée aux dizaines de millions investis dans de tels projets, mais suffisante pour éviter les coûteux retards liés aux éventuels recours. Autre formule, pour son parc des Hauts Pays (Haute-Marne), GDF Suez a créé un groupement foncier fédérateur, qui assure des indemnités aux 180 propriétaires riverains concernés.
Mais alors que les places vont être de plus en plus chères pour trouver de grandes surfaces à exploiter et à défaut de pouvoir installer autant de mâts qu'ils le souhaitent, les intervenants cherchent tous à améliorer les rendements des installations, avec des machines plus performantes ou en optimisant la maintenance.
« Souvent, quand une éolienne ne tourne pas, c'est qu'elle est panne, sans que l'exploitant le sache », explique le directeur délégué de GDF Suez. Le groupe vient ainsi de construire un centre de conduite à Châlons-en-Champagne, chargé de piloter à distance la plupart de ses sites d'énergie renouvelable en France (hors hydraulique). Une première.
Jean-Claude BOURBON
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Mitsch Jean-Francois -
mitsch@mitsch.be
Pétition: Bientôt des éoliennes citoyennes ! 7000 signatures...
http://www.5step.com/petition/