lundi 28 juillet 2008

Eolienne Autoroute

Eoliennes : vers quel outil de gestion ?

Où en est le dossier relatif à la construction d’une vingtaine d’éoliennes le long de l’autoroute E 40 ? On se rappelle (Le Soir du 1er février) qu’Electrabel entendait impliquer dans son projet de production d’énergie pas moins de six communes, tant wallonnes que néerlandophones : Hélécine, Lincent, Hannut, Landen, Saint-Trond et Gingelom. Orp-Jauche est venue s’y ajouter pour une éolienne, tandis qu’Hélécine en « recevrait» cinq, soit quatre du côté gauche de l’autoroute en allant vers Bruxelles et une du côté droit. Conformément au vœu du ministre André Antoine (CDH), les demandes de permis devront être globalisées pour les quatre communes wallonnes.
« L’obstacle que pouvait représenter la proximité de la base aérienne de Beauvechain a été évacué, puisque le ministère de la Défense a accordé une dérogation en raison de la présence de l’autoroute, explique le maïeur d’Hélécine Rudy Cloots (UC). En revanche, un nouveau problème est apparu : la création d’une intercommunale commune aux deux régions linguistiques étant interdite par décret, il faudra trouver un autre outil de gestion. » C’est là-dessus que travaille Electrabel, de même qu’à l’élaboration d’un business plan global qui déterminerait l’intérêt de chaque partenaire. « Pour Hélécine, ce projet devrait rapporter entre 50.000 et 60.000 euros par an ». ■ CHRISTIAN.SONON@lesoir.be

Remarques : 5 éoliennes, 50.000 euros par an ? soit 10.000 euros par éolienne, c’est 5% des revenus, c’est Electrabel qui empochent 95%. Les intercommunales peuvent investir dans de la production d’énergies renouvelables, dans ce cas, elles doivent revendiquer 75% du projet. Elles ont les finances et les clients, les citoyens et les riverains du projet peuvent investir le solde. Electrabel dans ce cas ne serait qu’un bureau de développement,. Et pourquoi pas ? propos, Mistch jean-francois
http://www.emissions-zero.com

mercredi 9 juillet 2008

Eoliennes perspectives

Vous connaissez cette image (en noir) qui vous propose une vue en proportion entre un adulte de 1,8 m et une éolienne à 145 mètres. Ce schéma oublie une notion élémentaire de perspective que nous simulons dans le graphique en vert (ci-dessous). En effet, il faut 350 mètres de recul minimum pour installer une éolienne. La perspective est toute différente dans ce cas, l'éolienne est perçue 2x plus petite.

"Seul l’homme, depuis des millénaires, agit et modifie l’ordonnance naturelle. Il défriche, sème, plante, détourne les cours d’eau, trace des chemins, des routes, déforeste, creuse des mines, empile des terres, crée des ports, urbanise et concentre les habitats, les étale, modifie sans cesse le « territoire » avec ou sans plans d’aménagements…" bd




Pour mieux se rendre compte voici quelques montages photos de projets d'éoliennes



Eoliennes ou citoyennes

Wallonie : Le parlement pourra ratifier des permis d’aménagement du territoire, sans recours de riverains auprès du Conseil d’Etat. L’intérêt général primera sur l’intérêt particulier, pour une série de chantiers dits « d’intérêt majeur » stations d’épuration, contournement autoroutier de villes, ETC. (DONT L’IMPLANTATIONS D’EOLIENNES ?)


Retrouvez la carte intéractive en suivant ce lien : carte des sites éoliens de France TheWindPower

Lorsqu’il sera question de « motifs impérieux d’intérêt général », le parlement wallon pourra ratifier des permis pour des projets de grande ampleur. C’est le verdict du vote, la nuit de lundi à hier, en commission de l’Aménagement du territoire. CDH et PS ont voté pour, Ecolo contre et le MR s’est abstenu. Le décret, imaginé par André Antoine, ministre wallon en charge du Développement territoriale (CDH), sera voté en plénière la semaine prochaine. Il prévoit que, pour une série de chantiers dits « d’intérêt majeur » (stations d’épuration, contournement autoroutier de villes, RER, implantation de Fedex à La Hulpe, aéroports, ETC.), il n’y aura plus de possibilité de recours au Conseil d’Etat pour les riverains. Les députés wallons ratifieront les permis délivrés par la Région.
C’est le DAR, pour « Décret d’autorisation régionale », qui porte pour l’instant sur 13 projets, dont plusieurs sont bloqués après avis du Conseil d’Etat saisi par des riverains, isolés ou en associations. Les débats ont été chauds, lundi. Comme ils l’avaient été fin juin, déjà. Ecolo considère ce DAR de « déni de démocratie ». Pour le gouvernement (PS CDH) wallon, c’est le halte-là au phénomène Nimby (Not in my backyard : « Pas dans mon jardin ! »). Comme l’a rappelé André Antoine, désormais, le seul qui peut trancher entre l’intérêt général wallon et l’intérêt du particulier, ce n’est pas ce particulier, ce n’est pas plus le Conseil d’Etat, c’est le parlement régional. Le député PS Edmund Stoffels a ainsi lancé : « Est-ce démocratique de laisser traîner des dossiers pendant vingt ans en abusant des procédures ? » Allusion à ce que même le MR admet : les recours des riverains se basent très souvent sur ce que les défenseurs du DAR qualifient de « détails de procédure » (l’affiche annonçant le chantier est trop petite, il manque un timbre ici…). Comme résumait Serge Kubla (opposition libérale, d’accord avec Antoine sur le fond du décret) dans Vers L’Avenir, hier, « les procédures sont tellement complexes qu’il y a toujours un pointilleux pour trouver une virgule mal placée. On joue alors sur des écarts de procédure légers, qui n’ont rien à voir avec le fond. » Le MR plaidait du coup pour des textes plus simples et pour que le fédéral contraigne le Conseil d’Etat à n’intervenir que lorsque le riverain a « un intérêt réel et légitime » à déposer un recours. ■ Th.F. (LESOIR.be)

L’édito du journal LESOIR : RIVERAIN, CITOYEN, ÉLECTEUR
Comment concilier intérêt général et intérêt particulier ? La question est au coeur du débat houleux que mène le Parlement wallon sur le « décret d’autorisation régionale ». Parce qu’elle est l’essence de la politique, cette équation devrait être le moteur de tous les démocrates, quand ils détiennent les clés du pouvoir. Mais en réalité, elle les paralyse souvent pour de peu avouables raisons électoralistes. La question posée devient dès lors : comment ménager la chèvre et le chou ? Ici : le corps électoral dans son ensemble et chacun de ses membres en particulier. C’est la quadrature du cercle politique. Elle met la peur au ventre des décideurs. Elle les pousse à l’erreur. Ou pire, parfois : à des choix qui n’en sont pas, et qui ne servent… ni l’intérêt général ni l’intérêt particulier, ce qui est un comble. L’aménagement du territoire est un terrain propice à de tels errements. Rien que dans ce journal, il est question du code forestier wallon ou de la construction d’une gare à l’aéroport de Charleroi. A Saint-Nicolas, où placerat- on le parc à conteneurs ? A Mons, la gare de Calatrava aurat- elle un impact écologique négatif ? A Bruxelles, mardi, la commission de concertation qui règle les dossiers d’urbanisme a siégé durant… onze heures. Combien d’atermoiements, de concessions et d’options mièvres ? Même si on peut comprendre, au fond : le riverain-citoyen électeur a le recours facile, souvent pertinent. Mais parfois abusif jusqu’à nuire à l’intérêt général… – comme on y revient. Aux yeux du gouvernement wallon, ces abus justifient donc une « reprise en main » de l’initiative populaire : à l’avenir, des dossiers particulièrement sensibles ou stratégiques échapperont aux sempiternels recours devant le Conseil d’Etat. La nouvelle procédure aura le mérite de l’efficacité. Mais psychologiquement, c’est un désastre. On se plaint à raison du désamour entre les politiques et la « base » ; or, bien menée, l’action pour le tracé d’une route ou contre une décharge est une fantastique école de la citoyenneté active. Il faut la baliser, l’intérêt général a tout à y gagner. Mais il est stérile de donner l’impression de la contrôler ou de l’empêcher, en privilégiant son intérêt très particulier de mandataire. Eric Deffet (LESOIR.be)

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