samedi 24 mai 2014

Eoliennes: le Maroc en avance sur la Wallonie

le Maroc en avance sur la Wallonie dans les conditions d’implantations pour l'éolien industriel :" Il sera considéré comme une acquisition en local de biens ou services, une acquisition de biens ou services auprès d’une entreprise qui remplit les conditions ci-après:
Les biens sont extraits, fabriqués, assemblés, traités ou modifiés au Maroc avec une valeur ajoutée minimale de 50% réalisée au Maroc et non seulement importés et distribués au Maroc. Pour les services, l’origine de la fourniture des prestations se fait au Maroc auprès de sociétés de droit marocain par du personnel employé au Maroc.


L’entreprise doit apporter des preuves documentaires (term- sheet, contrat «memorandum of understanding» ou autres documents, signés et qui l’engagent à l’acquisition en local de biens et services afférents aux travaux de génie électrique relatifs à chaque parc éolien du projet. - 


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lundi 12 mai 2014

Éolien : le vent tournera-t-il en Brabant wallon

Six fois plus d'éoliennes en Brabant wallon d'ici 2030.

Pour ou contre ? Faisable ? Rentable ? Les partis donnent leur avis.
 
Mar. 13 Mai 2014, Page 26 - Caroline  Fixelles

Pas facile de faire pousser des éoliennes en Brabant wallon ! En témoigne le récent bras de fer entre les Chastrois et le promoteur Aspiravi. Malgré une pétition de plus de 1300 signatures et près de 400 lettres d'opposition, le ministre régional de l'Aménagement du territoire, Philippe Henry (Écolo), vient d'accorder un quatrième permis pour six éoliennes sur le plateau de Chastre, après trois annulations par le Conseil d'État. De grands moulins que les riverains rejettent pour les nuisances sonores et le choix inadapté du lieu notamment.

D'autres projets font également l'objet de nombreux recours en Brabant wallon. « À Walhain, la commune et le promoteur Alternative Green se battent devant le Conseil d'État à propos d'un projet de sept éoliennes, lancé il y a sept ans déjà », explique Jean-François Mitsch, expert des énergies renouvelables.

Les Brabançons wallons seraient-ils anti-éoliens ? « Non pas forcément. C'est que la mobilisation dans le Brabant wallon est nettement supérieure par rapport à d'autres provinces, justifie Jean-François Mitsch. Et cela en raison du profil sociologique de la population. » Ainsi, des comités de riverains et des associations fleurissent en Brabant wallon et se mobilisent pour faire entendre leurs revendications et surtout attirer l'attention sur la préservation de leur cadre de vie.

150 éoliennes en 2030
L'éolien sera donc l'un des grands débats de ces élections car il est un enjeu important pour notre province. Aujourd'hui, Perwez et Villers-la-Ville sont les deux seules communes brabançonnes à abriter une vingtaine d'éoliennes. « Nous avons 10 % de ce qui est installé en Wallonie. Ce n'est pas mal vu notre territoire densément peuplé » , ajoute par ailleurs le spécialiste de la question éolienne.
Mais d'ici 2020, le Brabant wallon devrait comptabiliser une septantaine de mâts et 150 en 2030. Telle est l'orientation actuelle souhaitée par le gouvernement wallon qui désire rencontrer ses objectifs européens et atteindre 20 % d'énergies renouvelables en 2020.
Mais où placer ces nouvelles éoliennes ? En 2013, la majorité des communes brabançonnes avaient dit « non » à la carte dressée par le gouvernement déterminant les zones favorables et rentables pour l'implantation d'éoliennes sur notre territoire. Orp-Jauche avait notamment invoqué la beauté de ses paysages, Perwez estimait avoir déjà rempli sa part du boulot. Autre raison de cette levée de bouclier à l'époque, selon Jean-François Mitsch : la proposition de dotation annuelle de 12 500 euros versée aux communes, par éolienne dressée. « 12 500 euros ? C'est inadmissible comparé aux problèmes avec les riverains qu'une éolienne peut susciter et au chiffre d'affaires d'une machine qui est de 500 000 euros. C'est du vol ! »
Le nouveau Cadre éolien, adopté en 2013, veut prioriser l'installation d'éoliennes le long des grands axes routiers, tels que la E411 ou la N25. Jean-François Mitsch pointe également du doigt une zone à fort potentiel : « Le plateau de Hesbaye, qui traverse la province, est idéal. Les plaines sont dégagées et profitent d'un bon couloir de vent. »
 
Que des promoteurs étrangers
Grosse ombre au tableau cependant : la présence de promoteurs étrangers pour nos moulins brabançons. « Aujourd'hui, en Brabant wallon, le promoteur n° 1, Air Energy, racheté par Eneco, est une intercommunale dont l'actionnaire principal est Amsterdam. Le n° 2, Aspiravi, est une intercommunale flamande et le n° 3, Electrabel, filiale de GDF Suez, appartient à l'État français », selon l'expert qui estime qu'il faut organiser un potentiel éolien public avec des partenaires privés, à mettre en concurrence.
D'après Jean-François Mitsch, l'éolien est indispensable à une politique énergétique car elle est la technologie renouvelable la moins coûteuse. « Mais le pouvoir public doit avoir la main sur l'aspect financier et la planification. »
Demain, l'éolien couvrira 20 à 30 % de nos problèmes d'énergie. Il ne faut donc pas perdre de vue les autres filières : « 70 % du parc immobilier belge doit être isolé ! Malheureusement aujourd'hui, on soutient davantage la production d'énergie que sa préservation. »


 

samedi 3 mai 2014

Energies Renouvelables: "En Wallonie on s'est planté"

Jean-François Mitsch  (1) parle du renouvelable comme d'un fabuleux projet social. Mais dont on a raté le départ.
Interview : Dominique VELLANDE, lavenir.net, 3 mai 2014
une petite vidéo d'introduction
http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=DMF20140502_023

Jean-François Mitsch (1), comment appréhender l'enjeu énergétique aujourd'hui ?
 
En commençant par en faire le bilan. Et donc en acceptant qu'on s'est planté au démarrage. La Wallonie était en retard. On a donc dit : libéralisons le marché, faisons marcher la concurrence et ça coûtera moins cher. C'est le contraire qui s'est produit.

N'est-ce pas le prix à payer pour utiliser davantage d'énergie renouvelable ?
L'objectif est noble à condition d'éviter des phénomènes de rente. Le photovoltaïque en est l'illustration la plus terrible.

Expliquez-vous ?
Quel technicien sérieux peut oser expliquer que des petites installations résidentielles relèvent d'une bonne équation économique. Comme si on disait demain : supprimons les camions et assurons le transport avec des voitures équipes de petites remorques. Le politique a donc commis l'erreur de subsidier excessivement pour assurer une promesse de rentabilité.

N'est ce pas normal qu'une politique s'accompagne d'incitants ?
Oui, à condition de viser un point d'équilibre. Un point à partir duquel la filière est autoportante.
Ce n'est pas vraiment ce qui s'est passé…
Le résultat, c'est un million de ménages qui payent plus cher leur électricité parce que 100000 ménages ont investi pour ne pas payer la leur. Je ne leur fais pas de reproche : ils ont saisi une opportunité. Mais d'un point de vue collectif, c'est inéquitable et les dégâts sont considérables et pas uniquement pour le surcoût.

Vous pensez à quoi ?
En misant autant sur le photovoltaïque résidentiel, on a tué la filière thermique. Elle fonctionnait pourtant et avait un sens : l'eau chaude se stocke, pas l'électricité. Et aujourd'hui, on assiste à l'effondrement de la filière photovoltaïque. Des entreprises performantes mettent la clé sous le paillasson et les Wallons ne font plus confiance. On peut les comprendre quand on voit comment ce dossier a été géré.

Vous préférez l'éolien ?
Oui, à condition d'en faire une filière industrielle qui bénéficie à tous et non à quelques spéculateurs.
Pour la Belgique, l'investissement des 20 prochaines années représente 400 milliards d'euros pour l'ensemble des filières énergétiques (voir ci-dessous) Cet investissement représente une année de PIB pour notre pays. C'est tout à fait gérable d'ici 2050.
C'est l'investissement nécessaire pour du 100 % renouvelable ?
Oui, à la condition que nous réduisions notre consommation d'énergie de 80 à 95 %. Mais j'ajoute que dès que nous serons déjà arrivés à 50 % de renouvelable, notre situation de dépendance à l'égard des pays qui nous fournissent l'énergie bascule en notre faveur. Avoir pour cela comme objectif, c'est résolument se tourner vers une énergie accessible et à un prix correct.

Ce n'est pas utopique ?
Il y a deux axes : les technologies et les comportements. Les deux doivent se compléter. Les premières évoluent dans le bon sens. Pour les comportements,
 80 pays de la terre consomment de vingt à quarante fois moins d'énergie par habitant que chez nous. Et leur indice de satisfaction est comparable au nôtre. Notre changement doit être culturel : comprendre que consommer moins ne rend pas moins malheureux mais peut être source de bonheur.

(1) Expert et administrateur de la coopérative des Éoliennes Citoyennes Enercoop.be








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