lundi 18 juin 2007

Perwez mise toujours sur l'eolien

Le parc éolien était le cadre d'un "week-end pour le climat".

Objectif : informer le public sur les énergies vertes et en particulier sur les éoliennes.
Le site perwézien pourrait d'ailleurs en accueillir au moins sept nouvelles.

A plus de 80 mètres de distance, la silhouette a l'air à peine plus grande qu'une mouche. Debout sur le moyeu central de l'éolienne, le grimpeur, équipé d'un solide baudrier, s'apprête à descendre en rappel le long du mât. En bas, un petit groupe scande les encouragements. "Vas-y tu peux le faire, papa... Oui, tu l'as fait", alors que l'homme aboutit en douceur sur le sol.

Cette petite balade aérienne était l'une des activités proposées au public, pour le "Week-end du climat" organisé ces vendredi, samedi et dimanche, dans le cadre del'"European Wind Day", sur le site des éoliennes de Perwez. Objectif : informer le public sur les énergies renouvelables, via notamment un salon présentant les produits d'entreprises spécialisées dans le secteur.

Voiture écologique, panneaux photovoltaïques et solaires ou encore pompes à chaleur étaient donc exposés sur 600 m2. "Les gens qui viennent dans un salon de ce type sont déjà sensibilisés, explique-t-on chez un des exposants. Certains arrivent chez nous en disant "je veux faire de l'énergie renouvelable". Nous devons donc préciser le projet. Et d'autres ont des idées parfois très précises. Mais il faut souvent reprendre depuis le début avec eux. Connaître leur consommation, par exemple, pour savoir ce qui est le mieux pour eux..."

Au stand de l'Apere, l'association pour le développement des énergies renouvelables et organisatrice de l'événement, on dit enregistrer beaucoup de demandes pour le photovoltaïque. "Les gens sont intéressés par les nouvelles primes, dans le cadre du plan wallon Solwatt. Ils s'intéressent aussi aux petites éoliennes, mais ce n'est pas encore économiquement rentable..."

Dehors, au pied des éoliennes le facilitateur éolien de la Région wallonne fait en outre découvrir le fonctionnement des machines, télégérées depuis l'Allemagne, à un public curieux. Mais pas question de grimper à l'intérieur des silhouettes d'acier et de cuivre. Il faut une assurance spéciale pour gravir l'échelle de 80 mètres. "C'est un escalier en colimaçon ?", demande une jeune fille, impressionnée. "Non, c'est tout raide, comme dans un sous-marin !"

Future extension

Pour l'instant, le site de Perwez accueille 9 éoliennes, dont une située au zoning. Mais le parc devrait, dans un avenir proche, s'agrandir nettement. Ainsi, la société Air Energy, qui a déjà investi ici 9 millions d'euros pour 5 éoliennes capables d'alimenter 4 500 ménages, vient de lancer la procédure pour ajouter deux machines.

Une réunion publique d'information ayant eu lieu en mai, la société en est maintenant à l'étude d'incidence. Les éoliennes posséderont chacune une puissance de 2 à 3 MW. "L'idée est de saturer la connexion au réseau électrique, explique Luc Regout, administrateur délégué. Nous pouvions encore ajouter 5 MW à ce réseau. Les éoliennes se situeront sur la commune d'Eghezée. Le parc conservera sa forme non géométrique, en bouquet."

Du côté d'Aspiravi, une société d'Harelbeke qui possède déjà 3 éoliennes dans le parc, on nourrit également des projets d'extension à Perwez. "Une procédure sera prochainement lancée pour au moins 5 nouvelles éoliennes, explique Tom De Clerck, d'Aspiravi. Nous continuerons notre partenariat avec Electrawinds. Nous ne pouvons pas encore préciser la puissance des machines, mais ces éoliennes se situeront de l'autre côté de l'autoroute".

Pour Aspiravi, Perwez est intéressante à plus d'un titre. "Il y a encore de la place, les vents ici sont très favorables, et puis la commune semble être derrière nous. Ce sont là trois raisons très motivantes pour s'étendre ici."


Sophie Devillers, lalibre.be Mis en ligne le 18/06/2007

jeudi 7 juin 2007

Eoliennes Nivelles-Braine - Projet La Brie, visite



Visite d'un parc (celui de PERWEZ) similaire au projet de Nivelles-La Brie le 7 juin 2007.
Rendez-vous à ceux qui souhaitent nous accompagner à 16h00 sur la Place Communale de Nivelles ou à 16h45 sur la Place Communale de Braine-l'Alleud. Réservations à confirmer auprès du Service de l'Environnement de Nivelles, Mme Vervoort (067 88.22.82) ou du Service de l'Urbanisme de Braine-l'Alleud, Mr. Defgnée (02 386.05.45)



vendredi 1 juin 2007

Eolienne: pourquoi l'Espagne attire Albert Frère

Albert Frère, Suez, l'Allemand EON : ils lorgnent tous les trois le secteur énergétique espagnol. Visiblement, ils ont des bonnes raisons de le faire. Cela augure-t-il des opérations de plus grande ampleur ? A ne pas exclure...
Devoghel

Il est des coïncidences troublantes. Il y a quelques semaines, Suez indiquait être en passe de détenir plus de 11,3 pc du capital de Gas natural, le Distrigaz espagnol. Mercredi, GBL et CNP, les deux holdings de Frère, annonçaient avoir acquis respectivement 3 et 2 pc d'Iberdrola, un des principaux groupes énergétiques en Espagne (LLB du 31 mai). Etrange car GBL est actionnaire de Suez à concurrence de 9,5 pc. Et cette même Suez est toujours en attente du feu vert du nouveau gouvernement Fillon pour pouvoir finaliser son projet de fusion avec Gaz de France.

Les investissements de Frère relancent donc les spéculations sur le mouvement de consolidation du marché de l'énergie en Europe dans lequel l'Espagne occupe une place centrale.

Tout a commencé avec l'OPA hostile de Gas natural sur Endesa, qui a été contrée par l'offre de l'Allemand EON. Qui a dû finalement se contenter de quelques miettes suite à l'offre conjointe faite par le groupe espagnol de travaux publics Acciona et l'Italien Enel. Celui-là même qui était prêt à s'attaquer à Suez pour s'approprier sa filiale belge Electrabel... On rappellera également qu'on a soupçonné Iberdrola d'avoir des vues sur Electrabel.

Résultat des courses : EON a un goût de trop peu, Suez est dans l'incertitude, Gas natural et Iberdrola n'ont pas trouvé le partenaire recherché. A partir de là, que penser pour l'avenir ?

Le marché espagnol de l'énergie reste visiblement très convoité. Et cela pour différentes raisons. " La croissance de la demande en gaz et en électricité est supérieure à 5 pc, contre environ 1 pc en Europe" , note Steven De Proost, analyste chez Dexia. Cette demande est soutenue par une croissance robuste et par des besoins en air conditionné importants.

Autre élément attrayant : les acteurs énergétiques sont actifs dans la production avec de surcroît des capacités dans le nucléaire et l'hydraulique (deux énergies considérées comme "propres"), la distribution et la vente. Iberdrola a comme atout supplémentaire d'être le plus grand acteur mondial sur le front des éoliennes. Il projette de vendre en Bourse 20 pc de sa filiale spécialisée en énergies renouvelables Iberenova, valorisée à 15 milliards d'euros. Celle-ci a une capacité de production de 4 434 MW dont 3 662 en éolien en 2006 et a comme objectif d'atteindre une capacité de 7 000 MW en 2009. De quoi attirer Albert Frère qui était absent de ce créneau du renouvelable.

Candidat idéal

Iberdrola s'est hissée dans le peloton de tête du marché européen de l'énergie après avoir acquis le Britannique Scottish Power. La société détient également 40,5 pc d'Union Fenosa, le troisième producteur d'électricité espagnol.

Pour ce qui est de Gas natural, il pourrait être le second choix de Suez si la fusion avec GDF venait à échouer. On devrait avoir un peu plus d'indications sur les intentions du gouvernement français d'ici début juillet.

Et EON dans tout cela ? Lors d'une récente rencontre avec des analystes, le groupe allemand a annoncé un programme d'investissement de 60 milliards d'euros à l'horizon 2010. Steven De Proost en a déduit que le numéro un de l'énergie en Europe a comme plan de faire une acquisition pour environ 35 milliards d'euros. Et, d'après Steven De Proost, Union Fenosa pourrait être le candidat idéal en termes de taille et d'actifs.

Ariane van Caloen, lalibre.be Mis en ligne le 01/06/2007

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