samedi 28 juillet 2007

L'eolien, une énergie propre...

La production d'électricité à partir des éoliennes en Belgique va nettement augmenter grâce aux projets en Mer du Nord. Des projets fortement subsidiés.

Ceux qui, il y a quelques années encore crachaient sur l'éolien comme source de production d'électricité, se tiennent aujourd'hui à carreau. L'engouement pour les énergies renouvelables est tel que leurs critiques ont de moins en moins d'écho. Au point d'occulter parfois la réalité des chiffres qui est, elle, nettement moins flatteuse.

Prenons le problème par le début. La Belgique est loin d'être pionnière en matière d'énergie renouvelable. En 2004, le renouvelable (dont en grande partie la biomasse) représentait 2,3 pc du total de la production d'électricité. Ces chiffres - les derniers disponibles - se retrouvent dans le rapport de la Commission Énergie 2030 qui avait été chargée de tracer les besoins énergétiques du pays à l'horizon 2030.

La part d'énergie verte est toutefois appelée à croître. On s'attend à ce qu'elle augmente à 6 pc d'ici 2010 en Flandre et à 8 pc en Wallonie.

Tant au nord qu'au sud du pays, il y a eu une forte croissance de la production d'électricité provenant de l'éolien au cours de ces dernières années. Les éoliennes ont poussé comme des champignons. Et les recours introduits par riverains n'ont rien pu y faire. "Le Conseil d'Etat n'est en général pas très réceptif aux critiques des riverains", constate Tim Vermeir, avocat spécialisé dans les questions énergétiques au sein du cabinet d'avocats Loyens.

On compte aujourd'hui environ 270 éoliennes, dont l'essentiel en Flandre (environ 200).

La puissance installée totale a quasi doublé en deux ans pour atteindre 193 mégawatts fin 2006 (contre 30000 MW en Europe, essentiellement en Allemagne et au Danemark). La croissance a été non négligeable en Belgique même si cela reste une goutte d'eau : en termes de production, l'éolien représente à peine 0,4 pc du total. N'oublions pas qu'une éolienne (dont la puissance se limite à maximum 2 à 3 MW) a un taux de fonctionnement nettement moins élevé qu'une centrale classique. Ce qui réduit d'autant sa production.

Mais l'énergie du vent a encore un bel avenir devant elle en Belgique en raison essentiellement des éoliennes qui vont être placées en pleine Mer du Nord. Des projets que certains experts de l'énergie considèrent comme insensés d'un point de vue économique.

L'histoire de ces éoliennes off-shore a connu beaucoup de remous. On avait d'abord pensé les construire à 10 km de la côte. Mais il y eut des recours en justice avec un argument très simple : il ne fallait pas gâcher la vue à partir de la digue. Finalement, il a été décidé de les construire à minimum 20 km. Tant pis si cela décuple le coût final...

À l'heure actuelle, trois concessions domaniales ont été accordées par le ministre fédéral de l'Énergie, Marc Verwilghen (Open VLD). La puissance installée totale devrait dépasser les 800 MW à l'horizon 2011.

Il y a d'abord le projet C-Power dans lequel on retrouve notamment la société publique Socofe (Société d'investissement des administrations publiques de la Région wallonne) et une filiale en énergie renouvelable d'EDF. C-Power va commencer par construire 6 éoliennes de 5 MW mais a l'autorisation d'en "planter" jusqu'à 60. Les premières pales commenceront à tourner en 2008, soit trois ans plus tard que prévu. Et encore, ce n'est pas tout à fait sûr. Car il s'agit d'un travail de titan.

On s'est rendu compte qu'il était impossible d'enfoncer les pieux dans le banc de sable prévu (Thortonbank) situé à 27 km au large de la côte. D'où un changement dans la technique utilisée. De plus, il s'agit d'un nouveau prototype d'éolienne qui n'a pas encore été testé en mer.

Le deuxième projet est porté par Eldepasco dans lequel on retrouve notamment des intercommunales flamandes et le groupe de distribution Colruyt. Il se situe à 39 km de la côte et doit, lui, démarrer en 2010.

Quant au troisième projet défendu par Belwind (filiale du groupe néerlandais Econcern), il prévoit de construire les éoliennes à 46 km. On est loin, très loin, quasiment aux limites territoriales belges. De quoi susciter des critiques. "C'est de la folie, le raccordement électrique va coûter trop cher", commente un expert en énergie. Le subside de 25 millions accordé (via Elia, le gestionnaire de réseau haute tension) pour le raccordement à chacun des parcs de production paraît dérisoire. Mais Belwind y croit.

Les éoliennes en mer suscitent d'autant plus de questions que les subsides accordés via les certificats verts ne sont pas négligeables : 107 € par MWh (pour une puissance installée de maximum 216 MW) et 90 € au-delà du niveau de 216 MW. Très pratiquement, l'électricité de la Mer du Nord sera obligatoirement acquise par Elia pour un montant de 107 €/MWh. C'est beaucoup plus que pour les éoliennes on-shore, la valeur d'un certificat vert oscillant entre 65 et 100 € selon qu'on est en Flandre ou en Wallonie.

Selon les calculs d'un expert, tout mis dans tout, le coût total des subsides pour les éoliennes off-shore sera de 300 millions d'euros par an après 2010.

Qui va payer ces 300 millions supplémentaires ? Ils seront, comme on l'a dit, imputés à Elia qui les répercutera dans ses tarifs. Le payeur final sera donc bel et bien le consommateur. Même si cela ne fera pas une énorme différence puisque le coût du transport ne représente que quelques pour-cent de la facture totale d'électricité. Mais cela risque quand même de faire grincer des dents. "Il y aura un effet boomerang le jour où le citoyen commencera à payer", prédit un expert.

La Commission 2030 a poussé la simulation encore plus loin et arrive à des chiffres qui ont de quoi faire réfléchir. Elle part du postulat que le potentiel supplémentaire est d'ici 2030 de maximum 2000 MW pour l'éolien on-shore et de 3000 MW pour l'off-shore. Se basant sur les subsides actuels, elle évalue le coût supplémentaire total à... 28 milliards d'euros sur 20 ans.

Elle a aussi calculé la facture totale des énergies renouvelables en additionnant tous les subsides pour ces 20 années à venir, y compris la biomasse et le solaire (dont le subside est de 450 €/MWh pour la Flandre). Elle arrive au chiffre de 51 milliards d'euros. "Cela représente un cinquième du produit intérieur brut réalisé en 2000", précise-t-elle. Histoire de mieux frapper les esprits.

"Il est important de reconnaître que les engagements en termes de certificats verts peuvent être aberrants", soulignent les auteurs du rapport. Les chiffres sont, certes, sans doute orientés. Les auteurs de ce rapport avaient pour la plupart d'entre eux un profil pro-nucléaire; ils se sont bien gardés d'évaluer les éventuels subsides à l'atome notamment via les contributions publiques à l'assurance des centrales nucléaires.

Il n'en reste pas moins que ces chiffres interpellent. Ils le sont d'autant plus que, comme le souligne Tim Vermeir, "le législateur a prévu de manière peu orthodoxe la possibilité de revoir à la hausse les certificats verts si les opérateurs ne s'en sortent pas avec les 107 € prévus". En clair, le législateur accepte (aveuglément ?) le principe de l'apport de subsides sans lequel les éoliennes ne sortiraient jamais de terre ou de mer. Pour beaucoup d'experts, il y a donc une part d'"irrationnel" dans ce type financement. Et, précise Tim Vermeir, c'est encore plus vrai pour le solaire où la valeur du certificat atteint 450 MWh dans un pays où les heures de soleil sont rares comme on a pu le constater en ce mois de juillet pluvieux...

Faut-il dès lors en déduire que le développement de l'éolien, en particulier en mer, va un jour se heurter à l'énorme facture qu'il engendre ? "Le jour où la puissance installée en mer du Nord dépassera 900 MW, il faudra d'énormes investissements d'Elia", répond un expert. Cela pourrait aller jusqu'à 700 millions, estime la Commission Énergie 2030.

Ces chiffres font dire à un observateur que le meilleur "mégawatt est le négawatt", et donc l'électricité qu'on ne consomme pas. De plus en plus de partis politiques brandissent aussi ce slogan...

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=904&subid=1088&art_id=361764

lalibre.be, par ARIANE van CALOEN, photo Jean-Luc Flémal
Mis en ligne le 28/07/2007

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mercredi 25 juillet 2007

Marché des éoliennes en Belgique

On y trouve de nombreuses informations sur le marché éolien en Belgique et en Europe. Ainsi qu'une série de prévisions pour les années à venir. Un chapitre intéressant sur le mécanisme des certificats verts retiendra aussi l'attention.

Un listant les parcs éoliens en Région wallonne et les projets autorisés.

Dossier du Trends.be: Marché des éoliennes en Belgique

dimanche 15 juillet 2007

Face aux nombreuses demandes d'éoliennes

Face aux nombreuses demandes d'éoliennes, Hannut, Landen, Gingelom et Sint-Truiden vont s'unir. Lincent et Hélécine pourraient suivre.

De 18 et 26 éoliennes le long de la E40 , entre les communes d'Hélécine et Berloz. Dans la plate Hesbaye balayée par les vents, c'est un peu la course entre les différents producteurs d'électricité verte. c'est à qui décrochera en le maximum de permis d'exploiter des éoliennes le long de l'autoroute. Car le long de l'axe Bruxelles-Liège, comme le long des autres autoroutes, les procédures d'aménagement du territoire simplifiées...

Cependant, aucun projet n'est encore officiellement déposé mais, de Gingelom à Lincent, en passant par Hannut, les producteurs tâtent déjà le terrain auprès des propriétaires privés et des administrations communales.

Pour éviter d'anarchiques installations d'éoliennes de part et d'autre de la frontière linguistique, à l'initiative de Sint-Truiden, les communes ont décidé de s'unir. «On ne veut pas se laisser faire face aux géants de l'électricité, souligne Hervé Jamar, le bourgmestre en titre hannutois. Nous avons eu une première réunion de travail il y a trois semaines avec Hannut, Gingelom, Sint-Truiden et Landen. On doit se revoir en septembre et élargir aux autres communes concernées telles qu'Hélécine et Lincent.»

Après cette réunion les communes hesbignonnes, ont déjà dégagé des pistes de travail. D'une part il s'agit de faire l'inventaire de tout ce qu'il y a comme demande de permis d'éoliennes sur les communes. «afin d'avoir une réponse commune cohérente». D'autre part, comme l'union fait la force, les voisines linguistiques vont calculer quel serait leurs compensations financières et l'apport énergétique par habitants.

Des éoliennes exploitées par les communes?

Dans la foulée a germé l'idée de créer une intercommunale. «Ce serait une première entre des communes de communautés linguistiques différentes, affirme Hervé Jamar. On a vérifié au moniteur et c'est faisable.Ce serait une sorte d'intercommunale fédérale», avec quel(s) objectif(s). «Au minimum, ce serait un rôle de réflexion pour voir comment répondre efficacement aux demandes d'installations d'éoliennes. Au maximum, l'intercommunale pourrait elle-même devenir productrice d'électricité verte en exploitant ses propres éoliennes. Pourquoi les communes ne pourraient-elles pas jouer un rôle proactif? Il faudrait faire des études détaillées, mais à la grosse louche, ça devrait pouvoir couvrir la moitié de la consommation électrique des ménages des communes...»


Jean-Louis TASIAUX, http://www.actu24.be

vendredi 13 juillet 2007

Mais Où sont les sources ?

Informations diffusées dans la presse. sans mention des références...


Les éoliennes, réelle alternative ? (13/7/07)

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=359554

UN INGÉNIEUR P4 D'OSTENDE A CALCULÉ QUE LES 60 ÉOLIENNES d'une puissance de 5 MW par turbine peuvent produire au moins 900 GWh par an (1 GWh = 109 Wh) en cas de vents favorables ce qui représente environ 1 pc de la consommation du pays. Ceci est à comparer aux 3 400 GWh que produit la centrale nucléaire (Doel 1 ou Doel 2) en exploitation annuelle. Les 163 éoliennes qui sont prévues pour être opérationnelles en 2016 sur les bancs de sables Thornton, Bligh et sur une implantation qui est encore à définir pourront produire au maximum 2 500 GWh ce qui revient à environ 3 pc de la consommation d'électricité (en 2005 les centrales nucléaires ont produit 47 000 GWh d'électricité soit environ 55 pc de la consommation). Les centrales nucléaires sont indispensables et l'énergie éolienne n'est en aucun cas une alternative valable. D'autre part, la production d'électricité éolienne coûte environ 6 fois plus que la production nucléaire et doit donc être subventionnée par l'Etat et/ou par les consommateurs, ceci de façon indirecte via la facturation.

Il est dommage de constater qu'en Belgique la problématique du nucléaire est considérée plus sous l'angle de la politique gauche contre droite au lieu de se baser sur des critères objectifs (Kyoto) et des statistiques fiables de la production. [...]


Remarques: l'article ne mentionne pas les sources, et le journaliste ne nous répondra pas ! Mais Où sont les sources ?

http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=359554

mardi 10 juillet 2007

Projet de parc eolien - opposition, Chastre

Geoffroy Herens, Mis en ligne le 10/07/2007, lalibre.be

Des habitants de Chastre s'opposent au projet de parc éolien dans leur commune.

Des habitants de l'entité de Chastre viennent de lancer une pétition. Leur objectif : rallier un maximum de monde dans le camp des opposants au projet de la société Aspiravi. L'entreprise d'Harelbeke souhaite implanter dix éoliennes sur le plateau situé au centre de l'entité.

"Notre objectif est de défendre les villages, explique André Sevrin. Notre point de vue est que ces éoliennes, si elles sont installées, vont générer plusieurs nuisances. À commencer par l'aspect visuel. Ce plateau est unique par sa taille et le fait qu'à part la médiévale Croix de Saint-Géry, il n'y ait rien dessus. C'est un véritable patrimoine paysager qu'il faut sauvegarder. Et voilà qu'on propose d'y mettre des constructions hautes de 100 m pour le mât, plus 45 m de pales ! À titre de comparaison, l'église de Saint-Géry culmine à 30 m et l'Atomium à 102 m..."

Quant au bruit, il est lui aussi dans la ligne de mire de ces réfractaires : "Avec 350 m de distance - le prescrit légal, c'est vrai -, il ne sera pas négligeable. Il sera impossible de profiter de son jardin dans certaines circonstances".

Subséquemment, l'idée des opposants au projet d'Aspiravi serait d'ériger de pareils mâts dans des zones déjà abîmées par l'homme. Et de citer les environs proches de la décharge de Mont-Saint-Guibert et ses lignes à haute tension ou le long des autoroutes... Reste à voir combien de personnes auront adhéré à cette opinion.

On le découvrira au plus tard le 12 juillet, lorsque se terminera la période de remises d'observations préalable à l'étude d'incidence, et que la pétition sera officiellement transmise au bourgmestre Claude Jossart.

samedi 7 juillet 2007

Eolienne de Couvin, Inauguration ce 7 juillet

L'éolienne de Couvin appartient à la population locale,
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